dimanche 29 novembre 2015

Mon sixième cours de coréen

« On sait :
1. Se présenter
2. Présenter quelqu'un
3. Il y a … / Il n'y a pas …
4. Demander quelque chose »
Voilà ce qu'il y avait d'écrit sur le tableau avant le début du cours. Le deux était entouré et nous n'avions pas encore vu le numéro 4. Mais avant de raconter comment s'est passé le cours d'aujourd'hui, j'ai envie de parler d'un dilemme qui s'est imposé à moi.

En effet, je marchais pour aller à l'université. Il pleuvait un peu et je voulais me dépêcher car comme d'habitude, je m'étais levée en retard -mais étais partie à l'heure. Sur la route, une femme avec son petit chien était devant moi. Mais cette dame était malvoyante. Elle marchait donc sur le trottoir avec son bâton qui glissait le long du trottoir en faisant des va-et-vient de l'intérieur vers l'extérieur. Je ne pouvais pas la doubler -et n'en avais pas envie à ce moment-là. Alors j'ai marché derrière elle en me décalant sur le côté. Mais peu après est arrivé l'endroit où l'arrêt de bus prend les trois quart du trottoir. Nous étions donc près de la route et une question s'est posée à moi : est-ce-que je l'aide et m'en occupe de moi-même ? D'un côté, j'avais envie de la « protéger » d'une certaine façon. De l'autre, je me suis dit que toute personne -et encore plus celles avec un handicap je pense- aime être autonome et c'est plutôt embêtant d'avoir quelqu'un qui sort de nul part et vous prend en main. Surtout qu'elle devait avoir dans les 50 ans. J'ai donc hésité un moment, partagée entre ces deux solutions. Finalement, j'ai décidé de rester derrière elle et de veiller sur elle « de loin ». Je n'ai donc pas entrepris de l'accoster et de l'aider à passer ce chemin qui me paraissait difficile mais j'ai décidé de surveiller si rien n'arrivait -comme un déplacement vers la route. Je ne voulais pas non plus qu'elle me prenne pour une psychopathe qui la suit car c'est une proie facile. A mon plus grand soulagement, ce passage a été traversé sans problème et elle est tout de suite retournée vers le bord intérieur du trottoir, loin de la route. Je me suis donc dit qu'elle était « en sécurité » et j'ai pu la doubler pour aller en cours.
Ce cours, donc, qui a commencé comme toujours avec 잘 지넸어요 ? (« comment ça va? ») et avec un 비가워요 (« il pleut »). Le professeur nous a ensuite distribué une feuille récapitulative des nombres et nous avons revu la présentation. J'ai d'ailleurs noté que pour présenter quelqu'un, il fallait dire 이분은 (« cette personne-ci ») ou 여기는 (« ici c'est »). Nous avons ensuite pratiquer encore une fois « il y a/n'y a pas ».

Question : (여기) 바나나가 있어요? (Y-a t'il des bananes (ici) ?)
Réponse : Oui → , 바나나가 있어요. (Oui, il y a des bananes.)
Non → 아니요, 바나나가 없어요. (Non, il n'y a pas de bananes.)

Pendant que les autres s'entraînaient, j'ai eu le temps de penser et je me suis rendue compte de plusieurs choses :
* Le lien entre étudier, cahier et 0. Mon mot du jour était 공부하다 (« étudier ») ce qui était parfait pour aujourd'hui étant donné que j'ai pu le relier et retenir un mot que je n'arrivais jusque-là jamais à me rappeler : 공책 (« cahier »). En effet, lorsque l'on étudie, on écrit dans un cahier, on s'exerce, on apprend. Le cahier est donc le « livre d'étude ». Quel rapport avec (« zéro », se dit aussi ) ? Et bien, quand on étudie quelque chose, c'est qu'on ne le sait pas déjà. On part donc de zéro.
(Attention, ceci n'a pas été vérifié et validé. Ce sont juste mes moyens mnémotechniques pour m'en souvenir.)
Je me suis aussi rendue compte à travers cette découverte que le coréen n'est pas si différent des autres langues. Par exemple, cette façon de relier les mots avec un mot qui aide à en former un autre me parait assez courant en anglais. Et comme en espagnol, le coréen intègre des mots anglais en les écrivant de leur propre façon et en les prononçant aussi à leur manière.

* Lorsque les gens s’entraînaient, le professeur est passé vérifier avec un petit cahier en main. Je pensais que c'était pour prendre des notes et noter les élèves mais après réflexion, elle ne l'a pas fait à tout le monde. Je pense que c'était pour connaître le nom des autres élèves vu qu'elle leur a demandé à chaque fois et qu'elle s'en est resservi après.

* Depuis plusieurs jours, j'ai plusieurs chanson en tête. Notamment 예쁜 나이 25살 (Twenty-five) de 송지은 (Secret). C'était parfait aujourd'hui vu que nous avons vu rapidement les nombres de la feuille.

Suite à tout cela, nous avons parlé des articles démonstratifs
, et . Est venu le temps du vocabulaire distribué et à lire tous ensemble.
Le professeur nous a aussi raconté une anecdote. Elle a un ami ingénieur qu travaille en Corée. Une fois, elle a demandé si c'était facile de travailler avec des coréens. Sa réponse a été oui. Mais il y a une différence cependant dans la manière de travailler : les Français partent du plan pour aller jusqu'aux détails alors que les Coréens voient d'abord les détails et ensuite regarde le plan général. Autrement (et joliment) dit par le professeur, « soit on regarde la montagne, soit on regarde d'abord tous les arbres qui sont au sommet de la montagne ». Je pense qu'il m'arrive d'utiliser les deux techniques. Il est vrai que je remarque souvent des détails en arrière-plan dans une vidéo par exemple. Mais lorsque je dois préparer un travail, je dois avoir un plan.
Le cours s'est terminé sur l'explication de la façon d'écrire la date.


PS : J'ai aussi au 
짧은 치마 (Miniskirt) de AOA en tête lorsque qu'est arrivé le mot « jupe » dans la liste de vocabulaire.

samedi 21 novembre 2015

Mon cinquième cours de coréen

Alors que je me dirigeais vers la salle de cours, j'ai croisé le professeur. Elle me reconnaît et se souvient de mon prénom.
Elle a commencé par nous rendre l'exercice que l'on devait faire pour la semaine dernière. J'ai beaucoup rigolé car elle ne s'est pas juste contentée d'un « TB » mais elle a aussi rajouté un smiley !
Franchement, des professeurs aussi cools que ça, ça donne envie de passer à journée à bosser avec eux ! (Inutile de préciser que je trouve cette annotation exceptionnelle et que j'en suis fan !) D'ailleurs, en bas de ma feuille, j'ai vu un petit sigle inconnu au bataillon. Il s'agissait d'un hanja qui voulait dire « jeudi ». Elle m'a dit que c'était une question intéressante.
Nous avons discuté du manuel nécessaire pour ce cours qui devrait être disponible dans peu de temps à la librairie de l'université. Je ne pense pas l'acheter car je n'en verrai pas trop l'utilité. Mais elle a mentionné que ce manuel était disponible en version PDF sur Google, je vais donc le chercher et l'enregistrer au cas où elle ne donne plus de photocopies par la suite.
Ensuite, nous avons vu une variante de “잘 지넸어요 ?” qui est « 어떻게 지넸어요? ». La réponse est toujours la même “잘 지넸어요et seul le ton de la voix permet de déceler les variations d'humeur des locuteurs.
Nous avons rappelé rapidement les dernières choses apprises et commencé la leçon du jour : la terminaison des verbes au présent informel et les verbes “있다(avoir) et “없다(ne pas avoir). D'ailleurs, le professeur avait fait un petit signe devant les terminaisons, je n'ai pas compris ce que c'était. Après la leçon, elle nous a distribué une liste de 73 verbes (plus deux rajoutés) en coréen que nous allons apprendre au fur et à mesure. Nous avons aussi essayé de construire des phrases tout le long du cours, voici un exemple très utile et réaliste :

저는 한국어를 배워요 - J'apprends le coréen.

Lorsqu'elle a vérifié nos phrases, elle a fait quelques remarques concernant la calligraphie -à laquelle elle est sensible. Pour mon cas, je me suis améliorée et elle m'a dit que c'était joli. J'ai noté mes 15 premiers verbes à apprendre dans mon carnet et je me suis aussi rendue compte de quelque chose. Au fur et à mesure, j'écris plus vite et je m'habitue au coréen. De ce fait, mon écriture est moins « rigide » et plus naturelle. Ce qui fait que ma façon d'écrire se transforme et cela se voit sur mon cahier. Nous avons fait un petit aparté pour parler calligraphie et elle nous a montré à quoi cela ressemblait pour quelques caractères coréens.
Ensuite, nous sommes passés à la partie entraînement oral et elle est venue me faire pratiquer. J'avoue avoir été hésitante sur la deuxième moitié (je posais d'abord des questions et ensuite c'est moi qui répondait). Je ne savais pas trop si je devais répondre oui ou non à chaque fois. Au final, je pouvais faire comme je voulais tant que j'utilisais les deux.
A un moment, après avoir autant avancé, j'ai eu peur que ce soit déjà la fin du cours. J'ai regardé l'heure pour en avoir le coeur net et il restait encore une heure. Qu'est-ce-que j'étais contente !
J'ai aussi échangé quelques phrases avec une fille dans la colonne de gauche à la demande du professeur, pour s'entraîner.
Ensuite, elle nous a demandé d'apprendre les 15 verbes pour la semaine prochaine. Elle s'est ensuite reprise pour nous dire « si c'est possible ». C'est tellement mignon et gentil de sa part ! On a l'impression qu'enfin un professeur comprend que nous ne sommes pas des machines.


PS : Il y a quelques jours, j'ai pensé à un nouveau système pour les « mots du jour ». Il consiste en apprendre un mot de mon cahier de vocabulaire par jour. Je l'ai testé sur deux jours déjà et je dois dire que ça a l'air de marcher ! Je vais peut-être essayer de me faire des petits tests après chaque semaine pour être sûre de les retenir vraiment.

vendredi 13 novembre 2015

Mon quatrième cours de coréen

Aujourd'hui, j'ai beaucoup de choses à raconter (surtout que la journée d'hier commençait mal mais que ça s'est amélioré) !
D'ailleurs, je viens de relire les notes que j'avais prises pour rédiger ce compte rendu et j'ai beaucoup ris.

* Tout d'abord, je dois arrêter de me balancer sur ma chaise en attendant le début du cours par exemple. C'est plus fort que moi, même si j'essaye de m'en empêcher je le fais quand même. On dirait une autiste.
* Ensuite, un nouveau garçon a assisté au cours. Le seul du groupe à ce que je sache. Je crois qu'il est allé en Corée l'an dernier … chanceux.
* Le professeur avait un stylo qui ressemblait à un crayon à papier avec un bout bizarre mais qui écrivait avec de l'encre. Ce stylo avait l'air super confortable pour écrire en coréen. En plus, j'ai vu pleins de cahiers du même style qui iraient bien aussi (surtout le mignon avec les petits dessins de chiens). Il me les faut !

Mais parlons un peu du cours ! Nous avons eu droit aux habituels “안녕하세요(bonjour) et “잘 지넸어요(comment ça va ?). Il n'y avait pas beaucoup de monde présent à ce cours-ci et c'était assez cool (non pas que je ne veuille pas des gens mais c'est toujours plus agréable comme atmosphère). Nous avons aussi utilisé “(oui) et “아니요(non). Nous avons revu des points évoqués la semaine dernière en traduisant une phrase :

선생님은 한국 사람이에요 ?” (Le professeur est-il coréen ? / Professeur, êtes-vous coréen?)

Ensuite, nous avons relu un ancien dialogue pour se remettre dans le bain de la prononciation. Je suis passée avec le professeur et elle m'a dit que c'était très bien. Nous avons aussi fait les exercices présents sur une feuille qu'elle nous a distribuée. Il fallait compléter les phrases avec ce qu'il manquait comme par exemple les particules de sujet ou “이다(être). J'ai eu le temps de tout remplir pendant que les autres terminaient leur dialogue. Nous avons corrigé l'exercice. A la suite de cela, nous nous sommes tous présentés à l'oral chacun notre tour. Je suis passée la première.
Le professeur a enchaîné sur l'explication de “(Mr, Mme, Mlle) et nous avons lu encore.
Le cours s'est déroulé tout du long selon la même organisation, mélangeant exercices oraux et écrits. Je me suis entraînée une fois avec les filles derrière moi puis toute seule.
Le professeur a parlé du niveau de l'examen et de ce qui était important à se rappeler : il faut faire attention aux espaces, bien connaître les particules et la terminaison du verbe être. On doit aussi connaître 200 mots (au lieu de 800 il me semble).
Nous avons aussi brièvement parlé de la particule “que l'on devrait voir la semaine prochaine.
Je me suis appliquée à faire tous les exercices pendant que les autres terminaient et quand le professeur est passé et a vu ma liste de vocabulaire, elle a dit que c'était bien.
Nous avons aussi eu droit à une deuxième phrase à traduire en plus de nos exercices (et toujours pour rappeler des points) :

저는 슈퍼주니어를 좋아해요 (J'aime les Super Junior.)

Autant dire que j'ai rigolé intérieurement. Et une deuxième fois lorsque l'émission « Running Man » a été mentionnée lorsque nous avons tous donné en vrac des noms de famille connus.

Sinon, ce cours a encore été l'occasion d'apprendre de nouvelles choses. Comme les mots “어떻게(comment) et “그리고(et) et aussi certains faits concernant la Corée :
* Quand on parle d'une langue, on utilise “qui se réfère au mot d'origine chinoise. Pour parler de la langue française, on peut alors utiliser “프랑서ou “불란서(d'origine chinoise).
* Au journal télévisé, on ne mentionne que le nom de famille des personnes interviewées (ex : Mme Kim).
* Une ancienne loi interdisant le mariage de deux personnes ayant le même nom de famille a été annulée. Quand cette loi était encore effective, le père de la mariée devait écrire une lettre officielle en prouvant que l'époux n'était pas un membre de la famille.
* Lors du mariage, la mariée ne voit pas son nom de famille changer. Les gens gardent leur nom de naissance à vie.
* La date s'écrit à l'inverse du français : année-mois-jour-jour de la semaine.
* Une histoire raconte que si l'on jette un caillou du haut de la Namsan Tower, il atterrira sur un Kim, un Park ou un Lee.

En bref, ce cours était très détendu et j'ai eu l'impression que l'on a avancé un petit peu plus que les dernières fois. Je suis assez contente.

jeudi 5 novembre 2015

Mon troisième cours de coréen

Aujourd'hui : troisième vrai cours de coréen !
J'ai été très impatiente et contente de pouvoir plonger dans le coréen à nouveau pendant quelques heures. (Aaaaah, que ça me manque ces vacances d'été où je passais mes journées à apprendre le coréen !) C'est fou comme une passion peut vous procurer autant de bien-être ! Enfin bref, je ne voulais pas raconter ma vie mais comment s'est passé le cours.
Tout d'abord, révision rapide de « Comment ça va ? » et la prononciation. Et malgré le fait que les choses doivent commencer à se compliquer vu que l'on s'immerge plus dans la langue, nous allons encore (trop) lentement à mon goût.
Durant le temps de prononciation, j'ai encore une fois réalisé que je prononçais certaines voyelles bizarrement quand je lis un mot alors que j'arrive parfaitement à reconnaître lesquelles ce sont et que je connais bien leur prononciation. Et j'en suis arrivée au constat suivant : l'influence de l'accent du sud (que j'aime, ne nous méprenons pas) !
A la suite de cela, petite dictée. Je suis contente de moi car j'ai progressé depuis la dernière fois car je n'ai fait qu'une seule erreur et elle était petite. Je suis passée deux fois au tableau pour participer vu que personne ne voulait y aller (d'ailleurs, j'ai eu l'impression que le professeur me considérait un peu comme sa sauveuse). D'ailleurs, elle nous a aussi indiqué que cette semaine, une émission passait sur Arte et qu'elle était très intéressante et bien faite. Elle est accessible sur la télévision mais aussi sur internet. Je pense que j'irai vérifier cela vite fait et le sauvegarder pour y jeter un œil quand j'aurai le temps.
Le reste du cours a été la pratique par un dialogue dans lequel nous devions donner notre nom, notre nationalité et notre profession ainsi que les phrases élémentaires utiles dans une conversation comme « bonjour », « enchanté », « au revoir ». Pour une fois, je n'étais pas toute seule. Une autre étudiante (de japonais) était seule et s'est joint à moi pour pratiquer. Nous avons bien discuté toutes les deux et j'ai été contente de la rencontrer.
Je verrais bien comment tout cela évoluera la semaine prochaine, sachant que je serai beaucoup plus stressée à cause de mes oraux prévus ces deux prochaines semaines. Je dois avouer que j'ai peur …
화이팅 ! (« Fighting! » - Courage !)

PS : J'ai un peu trouvé et lu quelques articles de nouveaux blogs. Je les mets de côté pour pouvoir les consulter plus tard (notamment les ressources qui ont l'air utiles).
Aussi, j'ai pensé à mettre un petit message dans le département Français Langue Etrangère de l'université pour proposer à des étudiants étrangers de discuter ensemble (dans n'importe laquelle des langues que je pratique).